6 et 7 octobre 2025

Lundi 6 octobre

17ème semaine de travaux. Depuis ce matin des ouvriers tassent le remblai des pièces afin que le sol puisse être ferraillé et coulé.

Dès que le sol d’une pièce est bien compacté, un ouvrier y déverse des sacs de gravier sur lequel les ferrailles vont être installées.

Les électriciens finissent de tirer les câbles.

Les dernières embrasures des portes et fenêtres doivent être terminées pour ce soir. Pour que les angles soient d’équerre l’ouvrier a fait un cadre avec du petit fil de nylon.

La canopée a été coulée.

Vue de la plage la maison est cachée derrière un rideau de pandanus. Cela a un double avantage, d’une part nous aurons de l’ombre et d’autre part nous ne serons pas vus de la mer en cas d’arrivée de pirates !!!!

En passant en bord de mer, je découvre que les arbres qui poussent entre les cocotiers et les pandanus sont couverts de fleurs en boutons et certaines sont même ouvertes. En recherchant sur l’application que j’ai sur mon téléphone j’apprends qu’il s’agit d’une espèce d’hibiscus appelé Mahot bord de mer. Lorsque tous les arbres seront en fleurs je pense que ça va être très beau. J’apprends aussi que L'écorce de cet hibiscus servait autrefois pour la fabrication des cordes pour les vaisseaux. En Polynésie française, elle sert de textile de base dans la confection des costumes polynésiens et des sandales.  Ses fleurs blanches ou jaunes le matin, évoluent en couleur au cours de la journée, passant du blanc au jaune pâle, rose, fuchsia, pourpre et violine avant de tomber le soir.

Mardi 7 octobre

Marita et moi demandons à Rey-John de nous conduire à Iloilo. Nous devons aller acheter le carrelage pour notre maison.

1. Nous quittons Bacjao à 8h. Dès que nous arrivons au port nous voyons qu’un ferry vient d’arriver. Dès que le débarquement est effectué nous montons à bord. A 9h15 nous sommes à Iloilo et nous allons directement au magasin de matériaux. Contrairement à notre habitude, nous tombons tout de suite sur un carreau qui nous convient à tous les deux. Nous avons décidés de mettre le même carrelage dans toute la maison. Nous en choisissons un différent pour la terrasse. Nous appelons un vendeur pour savoir s’ils ont la quantité voulue en stock. Il part se renseigner et nous attendons son retour pendant plus d’une demi-heure. Il nous faut 100 boites de 5 carreaux pour la maison et ils n’en ont que 70 mais il va se renseigner afin de savoir s’il pourrait s’en procurer dans une autre succursale. Le voila reparti. En attendant son retour nous faisons un petit tour dans le magasin et nous découvrons un meuble bas type IKEA qui fera l’affaire dans notre arrière cuisine. Nous en prenons deux. L’employé est de retour . Il a trouvé ce qu’il nous faut mais il faudra attendre deux ou trois jours pour les avoir. Nous réglons nos achats. Rey-John va préparer le pick-up quand surprise le vendeur doit vérifier l’état des deux meubles que nous avons acheté. Il ouvre donc les boites qui étaient parfaitement emballées et cerclés et il sort tous les morceaux de bois et paquets de vis puis essaye tant bien que mal de tout réinstaller. Comme il n’a pas la possibilité de recercler les colis il les entoure de scotch. Marita qui craint l’orage lui demande de les envelopper d’un film plastique. Le pick-up n’étant pas assez long pour les deux colis il va falloir circuler le haillon ouvert.

Charger les deux boites des meubles fut un jeu d’enfant. Pour ce qui est des carrelages nous avions demandé à l’entreprise qui doit venir nous faire les plafonds extérieurs s’ils pouvaient nous les apporter dans leur camion et cela ne semblait pas leur poser de problème. Nous sommes donc passés dans leur bureaux pour leur apporter la facture et pour leur dire que les boites seront prêtes dans deux ou trois jours. Lorsqu’ils ont vu le nombre de boites ils nous ont demandé de nous renseigner sur le poids car leur véhicule est un 2,5T et ils ont au moins 500kg de matériel pour le plafond. Retour au magasin de matériaux pour connaître le poids des 170 boites de carrelage : réponse 3,3T. Il faut trouver une autre solution pour le transport. Le magasin de matériaux peut assurer le transport jusqu’à 5,5 T pour un coût de 7000 pesos (100€). Nous allons adopter cette solution mais nous allons en profiter pour acheter les appareils sanitaires afin d’optimiser la location. Il est 15h, il faut aller au port au plus tôt afin de ne pas arriver trop tard vu que le ciel se couvre et qu’il risque d’y avoir de l’orage. La circulation dans Iloilo est épouvantable en raison de la fermeture pour travaux d’une voie surélevée. Nous arrivons au port à 15h30, un ferry est entrain de partir et il n’y en a pas d’autres à l’horizon. Ce n’est que vers 17h qu’un ferry arrive. 17H30 nous sommes à bord quand un orage éclate. Il pleut à verse. Le ferry quitte le port sous une pluie battante, on ne voit rien à 5m. La traversée qui habituellement prend entre 35 et 45 minutes dure 1h20. Lorsque nous arrivons à Guimaras, les routes sont submergées, le pick-up avance en deux grandes gerbes d’eau. Nous sommes inquiets pour nos boites de meubles. La nuit tombe et la circulation devient de plus en plus difficile. Heureusement que c’est Rey-John qui conduit. Enfin nous arrivons à Bacjao. Il est 19h et la pluie n’a pas cessée. C’est sous la pluie que nous déchargeons nos boites de meubles Autour de nous tout est inondé et la pluie semble doubler d’intensité. Se sont ajoutés les éclairs et le tonnerre. Il est exclu que Rey-John rentre chez lui en moto. Nous lui disons de prendre le Tuktuk où là au moins il est à l’abri. Nous décidons d’aller nous coucher aussitôt.